Il y a quelques jours ont été diffusées des images de notre collègue Icy Diamond au gala LGBT à l’Hôtel de ville de Paris, événement public et ouvert à toustes. Elle y explique notamment avoir réalisé une prestation avec un client lors de cette soirée.
Icy a agit ici de manière indépendante et individuelle, le Strass n’était en aucun cas au courant de ce qu’elle comptait faire en amont. Dans l’empressement, suivant le principe du soutien immuable entre collègues, les photos et tweets d’Icy ont été repartagés sur notre Twitter, laissant penser, à tort, que nous étions à l’origine de cette action.
La conséquence de ce partage a été une grosse médiatisation de ce coup d’éclat, qui se mêle à des torrents de putophobie et transphobie sur les réseaux sociaux et dans certains journaux. Nous le regrettons, et c’est pourquoi nous souhaitions aujourd’hui faire un mea culpa vis à vis des collègues qui n’ont pas compris cette communication de notre part. Il s’agit d’une mauvaise gestion du compte Twitter en interne de notre part. Nous n’étions pas au courant des agissements d’Icy, ni ne souhaitions créer de polémique mettant à mal le Mag LGBT, organisateur du gala à l’hôtel de ville.
Nous souhaitons donc présenter des excuses aux personnes qui ont pu être désorientéEs et / ou heurtéEs. Nous avons depuis pris des mesures pour réorganiser la gestion de nos réseaux sociaux. Nous espérons que cet événement n’entachera pas la confiance que nos collègues nous portent, et que ce communiqué saura apaiser les esprits.
Nous tenons cependant à rappeler qu’en effet, des arrêtés municipaux punissent et perturbent régulièrement le travail de collègues, notamment via la verbalisation des camionnettes de travail aux abords du bois de Boulogne et du château de Vincennes.
Gardons en tête que nos ennemis communs sont les politiques réglementaristes et abolitionnistes. Nous réclamons une fois de plus l’abrogation de la loi de 2016 de pénalisation de nos clients, et la décriminalisation totale du travail du sexe.
SEXWORK IS WORK ☂️✊
Strass – Syndicat du travail sexuel