Journée mondiale contre les violences faites aux travailleurSEs du sexe

A l’occasion du 17 décembre, journée mondiale de lutte contre les violences faites aux travailleurSEs du sexe, voici le dossier de presse réalisé par le Collectif Droit et Prostitution :
Les violences faites aux travailleurSEs du sexe – Etat des lieux – décembre 2012
Sommaire :

I. L’exclusion des travailleurSEs du sexe de tout ce qui les concerne est une violence.

a. Les politiques publiques concernant les travailleurSEs du sexe sont élaborées sans prendre en compte leur parole.

b. La notion de dignité est invoquée pour enfermer les travailleurSEs du sexe dans un statut de victime et de mineurE.

c. Les discours assimilant travail sexuel et violence sont fondés sur des présupposés sexistes et racistes.

II. La répression du travail sexuel est directement à l’origine de violences.

a. Bien qu’en principe interdit, le fichage systématique des travailleurSEs du sexe persiste et est constitutif d’une violence.

b. Le délit de racolage public entraîne la répression disproportionnée et arbitraire des travailleurSEs du sexe.

c. Les arrêtés municipaux « anti-prostitution » font des travailleurSEs du sexe des indésirables et constituent une violence à leur encontre.

d. La définition large du proxénétisme interdit tout acte de solidarité envers et entre les travailleurSEs du sexe, les mettant ainsi en danger.

e. Le projet de pénaliser les clientEs de touTEs les travailleurSEs du sexe, en vue d’interdire tout travail sexuel, est dangereux et doit être abandonné.

III. Les violences subies par les travailleurSEs du sexe sont facilitées ou perpétrées par les institutions.

a. Les discours et lois stigmatisant et isolant les travailleurSEs du sexe en font des cibles privilégiées pour des agresseurs.

b. Les abus et violences commis à l’encontre des travailleurSEs du sexe par les forces de l’ordre tendent à être tolérés.

c. De manière générale, les abus et violences subis par les travailleurSEs du sexe tendent à rester impunis.

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