une nouvelle revue de presse du STRASS, à télécharger ici
Et cette semaine pour l’édito, Khya a eu un entretien téléphonique avec Mylene Limbach, manager du Red Light Secret, musée de la prostitution à Amsterdam:
EDITO :
Suite à la diffusion d’un reportage en caméra caché diffusé par la chaine CCTV (China Central Télévision) sur le travail du sexe dans la ville et les nombreux complexes hôteliers De Dongguan dans la province de Guangduang, les autorités de Pékin ont lancé une rafle anti prostitution mobilisant 6525 agents de police et aboutissant à l’arrestation de 87 personnes. Cette opération anti-prostitution pourrait continuer à l’échelle nationale. En Chine, la prostitution est illégale.
Nouvelobs ET Rue 89 diffusent le reportage « la prostitution discrètes des réfugiées syriennes » dans le camp jordanien Al Zataari. Ce reportage a été parmi les cinq finalistes en lice du prix du reportage France Info/XXVI.
En France, un billet de l’avocat , marseillais, Jean de Valon et spécialisé en immobilier: la chambre de service et la prostituéenous expliquant pince sans rire comment la loi peut empêcher la vente de chambre anciennement destinée aux domestique dans les immeubles de standing d’être possiblement louée par des prostituées comme lieu de travail afin d’éviter le doublement du nombre de copropriétaires, de modifier la manière de vivre, et la fréquentation devenant plus intense et bruyante. Ainsi la vente séparée de chambre de services sera faite en priorité aux bons pères et mère de famille.
Le musée Red light Secret, entrevue avec Mylene Lymbach : « Entrée gratuite pour les sex workers ! » :
A Amsterdam, un nouveau lieu culturel ouvre ces portes : le Red Light Secret, musée de la prostitution, ayant l’objectif de placer le visiteur du point de vue des sex workers et des femmes victimes de la traite. Mylene Lymbach , manager du Red Light Secret nous a fait le plaisir d’un entretien téléphonique.
Le musée est située dans le Red Ligh District, quartier de la prostitution . L’objectif de la médiation est de proposer une expérience pour connaitre du point de vue des femmes le travail sexuel et la différence avec la traite humaine. Le visiteur peut ainsi visiter des chambres reconstituant le lieu de travail des sex workers, ou également s’asseoir sur un tabouret derrière une vitrine donnant sur l’extérieur. Le projet a été fait en collaboration avecIlonka Stakelborough, travailleuse du sexe et membre de la Geisha Foundation. Pour son ouverture, le musée semble révéler l’intérêt de nombreuses femmes, venant visiter pour appréhender les réalités de la prostitution.
Red Light Museum a pour objectif d’intervenir dans les écoles notamment pour faire prendre conscience du trafic des femmes et du phénomène des « Lovers Boys », proxénètes séduisants des collégiennes en vue de les prostituer, un phénomène connu en Hollande mais qui existe dans d’autres pays européens. Quand je lui demande si l’ouverture du musée a suscité une opposition d’abolitionniste ou de quelque autre mouvements, Mylene me répond que « Non, Amsterdam est une ville libre, nous avons grandi avec la prostitution, les sex workers sont considérées comme des citoyennes à part entière. Il n’y a aucun problème ». Le modèle suédois lui semble réellement terrible, en ce qu’il marginalise les sex workers et n’apportent rien à la lutte contre la traite des êtres humains.
Mylene Lymbach compte bien pouvoir collaborer avec d’autres structures ou association de sex workers pour mettre en place des expositions temporaires par exemple. En tout cas, Sex Workers du monde entier, l’entrée est gratuite pour vous !