Ne nous parlez pas de « vrai travail », parlez-nous de droits !

En ce 1er mai assombri par l’omniprésence médiatique d’idées et de représentantEs d’une droite extrême et nuisible, le STRASS se joint à cette journée des travailleurSEs.

Nous réaffirmons que nous, travailleurSEs du sexe, si nous ne revendiquons pas d’être de ces « vrais travailleurSEs » telLEs que définiEs par Sarkozy, nous n’en méritons pas moins les droits fondamentaux dont bénéficient touTEs travailleurSEs.

Alors que nous sommes de plus en plus stigmatiséEs et répriméEs, et face aux tentatives de division de toutes sortes, c’est en tant que travailleurSEs que nous venons manifester aujourd’hui, pour réaffirmer notre solidarité avec touTEs les travailleurSEs qui souffrent des mesures favorisant l’exploitation, la précarité, la stigmatisation.

À la veille d’un potentiel « changement », nous sommes également là pour rappeler que nous ne saurions nous en réjouir tant que nos collègues sans-papiers continueront d’être expulsées, tant que notre voix ne sera pas prise en compte dans les décisions nous concernant, tant que nous continuerons d’être considérées comme des délinquantEs ou des déviantEs à réinsérer.

Les changements que nous attendons :

Accès au droit commun pour les travailleurSEs du sexe, seule manière de nous protéger des exploiteurs tout en nous permettant de nous organiser afin de travailler dans les conditions que nous estimons les meilleures pour nous, notamment en termes de santé et de sécurité

Arrêt immédiat de la répression, directe ou indirecte à l’égard des travailleurSEs du sexe, notamment migrantes : abrogation du délit de racolage, qui ne sert qu’à légitimer rafles et expulsions : un être humain, quelque soit son travail, n’est jamais illégal. Non-pénalisation des clients : refus de céder aux pressions d’un féminisme autoritaire qui préconise des mesures en contradiction avec l’opinion des premièrEs concernéEs.

Liberté de circulation pour touTEs les travailleurSEs, avec ou sans papier, travailleurSEs du sexe inclusES.

Augmentation des budgets pour les structures et associations de lutte contre le VIH et les IST et de santé communautaire qui travaillent sur le terrain.

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