« Déplacer le problème, c’est aussi commencer à le résoudre »C’est par ce non-sens que Sébastien Leprêtre, maire UMP de la Madeleine justifie la mise en place de caméras à l’entrée des parkings du Tissage et des Essarts dans le quartier du Pré Catelan de la Madeleine. Candidat pour un deuxième mandat à la Madeleine, Leprêtre maintient sa politique sécuritaire et donne une vision toute particulière du bien être des riverains. Accusées principalement d’incivilités (capotes usagée jetées sur les parking), il aurait été possible de suggérer un dialogue avec les prostituées mais le maire UMP préfère entraver le droit de circuler des prostituées en dissuadant les clients par des panneaux « Attention, Clients vous êtes filmés ». Elles se retrouvent obliger de changer de lieu de travail, ce qui veut dire qu’elles ne sont pas désirables en tant que citoyennes dans la ville de Madeleine.Même situation de répression dans les villes de Lespignans, Nissan, Colombiers et Bezier. Des arrêtés anti-prostitution autorisent désormais policiers et gendarmes de contrôler et de verbaliser à hauteur de 38 euros les prostituées, amendes qu’elles devront régler sur place. Le Collectif d’habitant de Péries à l’origine de cette pression sur les élus locaux explique sur son Facebook plutôt silencieux ces derniers temps, qu’il s’agit avant tout de lutter contre le fléau de la prostitution pour protéger un mode de vie, leurs enfants et surtout leur tranquillité.
En Afrique, également, le droit de circuler librement est remis en cause sous prétexte de maintenir la ville propre, utopie d’une ville idéale et lavée de tous vices, les kinoise (originaire de Kinshasa) de moins de 40 ans ne peuvent plus venir à Brazzaville au Congo, accusées de transformer certains quartier de tournage de film pornographiques. Ces atteintes aux droits de l’homme semblent devenir une tendance dure des nouvelles politiques, entre lutte contre la corruption et sécurité des habitants, les prostituées payent le prix fort pour assurer la tranquillité des riverains au détriment de l’intégration sociale et économique des kinoises.