17 décembre – journée mondiale contre les violences faites aux travailleurSEs du sexe

  

#balancetapénalisation 

Depuis un peu plus d’un an, la pénalisation des clients a eu le temps de montrer ses effets: contaminations au VIH&IST, suicides, et violences dont meurtres et viols.

La précarisation et les déplacements induits par la pénalisation des clients poussent les TDS à prendre des risques pour leur santé et leur sécurité.

En 2017, nous avons constaté environ deux fois plus de signalements de violences qu’en 2016 lors des permanences syndicales du STRASS. 

Tandis que Madame Schiappa annonce que la lutte contre les violences sexistes et sexuelles est sa nouvelle priorité, les travailleurSEs du sexe continuent d’être enferméEs dans un statut de mineurEs victimes incapables de consentir à un rapport sexuel avec un client. Notre consentement est toujours nié, par le gouvernement, par la police, par nos violeurs. 
Il est temps que la classe politique comprenne qu’on ne peut pas lutter contre ces violences en criminalisant la sexualité entre adultes consentants. Au contraire, ces politiques prohibitionnistes ne font qu’empirer les choses.

Tous en Marche contre les violences faites aux travailleuses du sexe, en partenariat avec Médecins du Monde et les Amis du Bus des Femmes, est un programme de lutte contre les violences. Dans ce cadre, nous assurons tant la prévention des violences (cours d’autodéfense, information sur les droits, signalement des agresseurs en série et bientôt la mise en place d’une application téléphone comme système d’alerte) que l’accompagnement aux soins et à la justice pour les victimes.

Pour autant, nos actions ne sont à ce jour ni financées, ni soutenues par les autorités françaises et nous recevons uniquement des aides de bailleurs de fonds internationaux. 

La France préfère lutter contre « la prostitution » plutôt que de lutter contre les violences. Le « parcours de sortie de la prostitution », seul volet social de la loi, n’aura concerné que 30 personnes en 2017, pendant que des dizaines de milliers de travailleurSEs du sexe auront été pousséEs à une plus grande pauvreté, la loi s’attaquant à notre source directe de revenus. »

La pénalisation nous tue. Pénaliser nos clients, c’est nous tuer économiquement, mais également physiquement.

On ne nous abolira pas. Nous voulons vivre, et nous continuerons à nous battre en 2018.

RDV dimanche 17 décembre 2017,

17h place République!

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