Manifestation 17 décembre 14H Paris-place Pigalle

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE CONTRE LES VIOLENCES FAITES

AUX TRAVAILLEUSES-EURS DU SEXE ET AUX PROSTITUÉES-ES

TravailleurSEs du sexe, prostituéEs, et alliéEs, nous manifestons aujourd’hui pour dénoncer les violences que nous subissons.
Qu’elles  soient  d’ordre  physique,  moral,  social,  sexiste,  homophobe,  transphobe  ou  raciste, ces violences sont rendues possibles et encouragées par la loi, ainsi que  par  les  discours  qui nous stigmatisent toujours plus et nient notre légitimité à nous exprimer sur nous-mêmes.
Le délit de racolage passif, instauré en 2003 par Nicolas Sarkozy, a accru la répression policière  et  les  expulsions  de  nos  collègues  migrantEs.
Le bilan de cette mesure est catastrophique. L’objectif annoncé, la lutte contre les réseaux de traite, n’a en rien été atteint,  au  contraire  :  seulEs  les  travailleurSEs du sexe ont fait les frais de cette disposition inique.
Aujourd’hui, dans un consensus inédit en cette période électorale, c’est ensemble que droite et gauche ont initié, validé et adopté une repression des travailleuRses du sexe.
Sous couvert d’”aider des victimes”, il s’agit encore d’une mesure répressive et dangereuse à notre  encontre.  Cette disposition va accroître la présence et les potentielles violences policières sur les lieux de tapin, nous invisibiliser un peu plus, nous éloigner des sructures de soins, de dépistage, de prévention, entraver notre capacité à imposer des rapports protégés.
Cette situation va faire les choux gras des réseaux, et des patronNEs de l’industrie du sexe, qui seront d’autant plus à même de nous fournir ce dont les parlementaires nous privent :  des moyens et des lieux pour exercer, une protection, des clientEs.
La première violence faite aux travailleuRses du sexe est institutionnelle  :  c’est elle qui, en niant la parole des putes, justifie toutes les autres.
Nous exigeons :
– l’abandon du  projet  de  pénalisation  de nos  clientEs , la fin de toute répression, directe ou indirecte, à notre encontre.
– d’être  enfin  consultéEs  et  associéEs à l’élaboration de politiques publiques qui  nous concernent au premier chef.
– l’abrogation du   délit  de  racolage ,  et  du  délit  de  proxénétisme  d’aide  et  de  soutien,  qui instaure un véritable  délit  de  solidarité  à  l’égard des prostituéEs et de cELLeux qui les soutiennent.
– La régularisation des travailleurSEs du sexe sans papier, seul moyen de lutter contre la traite des êtres humains.
– L’accès aux droits fondamentaux : santé, retraite, logement, chômage, justice et sécurité .

NI PROXOteS, NI PATRONneS, TRAVAIL SEXUEL LIBRE!

MANIFESTATION samedi 17 décembre 2011 – Départ Place Pigalle à 14h

http://www.facebook.com/event.php?eid=207296019346685

D’autres manifestations auront lieu à Lyon, Marseille et Toulouse.

Partager maintenant

Comments are closed.