Malgré nos incessantes dénonciations, la répression à Lyon s’empire jour après jour. Toute la journée, toute la nuit, les services de police du 7è arrondissement nous harcèlent et embarquent nos camionnettes à la fourrière (selon ces mêmes services, un service devrait même spécialement être créé afin de pouvoir accéder à la fourrière y compris durant ses heures de fermeture nocturne).
Parce que nous ne pouvions plus assumer les frais d’une telle répression (35€ d’amende + 136€ pour frais de mise en fourrière), nombre d’entre nous nous sommes résignées à travailler à pied. Mais à pied ou en camionnette, une pute est toujours une pute de trop pour la ville de Lyon, qui nous harcèle désormais pour racolage.
Les villes adjacentes, à l’exemple de Pernay, Chasse-(aux putes)-sur-Rhône, ont également mis en place de tels arrêtés anti-camionnettes. Sommes nous condamnées à disparaître ?
Nous en avons marre de cette hypocrisie, marre de ce gouvernement qui ne fait que parler de nous comme de pauvres victimes à aider mais dont la seule action en notre faveur consiste à se faire du fric sur notre dos. Marre de ce gouvernement qui nous parle de « sauver l’emploi » mais dont les priorités semblent plutôt être de priver des travailleurSEs de leurs revenus.
Depuis 5 ans nous résistons, depuis 5 ans nos passes ne suffisent même pas à payer nos amendes.
Si l’Etat veut vraiment lutter contre le proxénétisme, qu’il commence donc par destituer de leurs fonctions ses représentants lyonnais !
Nous exigeons l’arrêt de la répression qui s’abat sur les travailleurSEs lyonnaises !
contact presse : Karen, référente de la fédération STRASS de Lyon, et porte-parole du collectif de Gerland.
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