Vendredi 12 juin, l’Assemblée Nationale examinera en seconde lecture la proposition de loi visant à renforcer la lutte contre la prostitution. Bien que supprimée du texte par le Sénat, la mesure visant à pénaliser nos clients a été réintroduite par la commission spéciale chargée de l’examen de cette loi, et a de fortes chances d’être votée. Depuis 3 ans, nous subissons un chantage odieux consistant à conditionner l’abrogation du délit de racolage à la pénalisation des clients. Or, à l’instar de très nombreuses organisations et institutions nationales et internationales, d’ONGs, d’associations de santé (1), nous dénonçons avec force toute mesure de répression du travail sexuel, qui, loin de nous aider, nous fragilise et nous précarise davantage. Aucune de ces formes de répression n’est acceptable et nous ne céderons pas.
Nous exigeons :
- l’abandon du projet de pénalisation de nos clientEs , la fin de toute répression, directe ou indirecte, à notre encontre.
- d’être systématiquement consultéEs et associéEs à l’élaboration de politiques publiques qui nous concernent au premier chef.
- l’abrogation du délit de racolage , et du délit de proxénétisme d’aide et de soutien, qui instaure un véritable délit de solidarité à l’égard des prostituéEs et de cELLeux qui les soutiennent.
- La régularisation de toutEs les travailleurSEs sans papier, seul moyen de lutter contre la traite des êtres humains.
- L’accès aux droits fondamentaux : santé, retraite, logement, chômage, justice et sécurité .
Pour toutes ces raisons, nous serons rassembléEs :
Jeudi 11 juin 2015 – 14h – Devant l’Assemblée Nationale
https://www.facebook.com/events/486874871486539/
NI PROXOteS, NI PATRONneS, TRAVAIL SEXUEL LIBRE!