PAS DE MORALISATEURS DANS NOS MANIFESTATIONS FÉMINISTES !

Communiqué de féministes toulousaines réunies en Assemblée Générale non-mixte.

La manifestation du 1er février a été organisée en assemblée générale non mixte réunissant des groupes, associations et individuEs féministes, dont Le Planning Familial, ATTAC, l’APIAF, le STRASS, Osez le féminisme… Malgré la diversité des positionnements il a été convenu que la manifestation pour défendre le droit à l’IVG impliquait aussi le droit de chacunE à disposer de son corps.

Nous nous devons ainsi de saluer le sang-froid des personnes qui se sont opposéEs à la présence opportuniste de Zéro Macho. Contrairement à ce que, l’article publié le 3/02 dans La Dépêche du Midi prétend, c’est l’ensemble du cortège qui précédait le groupe de Zéro Macho qui s’est stoppé pour dénoncer collectivement la présence d’une banderole putophobe dans la manifestation, en demandant son retrait. Les personnes qui se sont ensuite présentéEs face aux zéro macho n’étaient pas une vingtaine d’individuEs aux visages masqués mais un petit groupe de 5 à 6 militantEs féministes à visages découverts dont une membre du Strass.

A l’inverse, ce sont les 4 zero macho -hommes cis- qui, en squattant une manifestation pour le droit à l’IGV avec une banderole abolitionniste, ont agressé les travailleuses du sexe présentes. Ce sont bien eux qui nient à certaines femmes/trans le droit de disposer de leur corps, s’érigeant en maîtres à penser afin d’imposer leur vision de ce qui est acceptable qu’une femme fasse de son propre corps et ce qui ne l’est pas.

De plus, leur communiqué du 1er février dernier « Zéromachos agressés lors d’une manifestation pro-IVG », relayé dans la presse écrite est tout simplement transphobe : il fait référence à des « hommes membres du Strass », quand il s’agit d’une femme trans.

Il est également mensonger et calomnieux : la violence décrite y est fausse, il n’y a eu aucune menace, aucun coup, aucune insulte (leur putophobie est une triste réalité). D’ailleurs, le groupe de « pro-féministes » est parti avec le sourire et la promesse orale que ce qui venait de se passer « allait leur rendre service ».

Nous le répétons, le STRASS et les personnes qui se sont opposéEs à Zero Macho sont pro pute, et le disent haut et fort ; « mon corps, mon choix » est valable pour toutes les luttes. Pour que chacunE puisse avoir le droit de disposer de son corps, sans pression moralisatrice, que ce soit pour l’IVG, la prostitution, les parcours trans, le port du voile…

Des féministes toulousaines réunies en assemblée générale non mixte.

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