Le nouveau gouvernement Valls a déjà annoncé plusieurs mesures qui n’auront pour conséquence que de toujours plus précariser les travailleurSEs, et au-delà, touTEs celles et ceux qui sont exploitéEs d’une manière ou d’une autre.
Alors que les femmes, les jeunes, les LGBTI, les étudiantEs, les immigréEs et les sans-papiers, sont davantage frappéEs par la rigueur économique, alors qu’il est impératif de remettre en cause les politiques d’austérité, et le désengagement de l’Etat de ses missions de service public, les seules mesures envisagées visent une fois de plus à alléger les cotisations patronales, et à rogner sur les prestations sociales dont bénéficient les plus pauvres.
Alors qu’il est urgent de remettre en cause l’exploitation du Sud par le Nord, le nouveau premier ministre n’est autre qu’un expulseur patenté, qui se vante de faire mieux, en matière de reconduites à la frontière, que ses prédécesseurs Besson ou Hortefeux.
Alors que nous, travailleurSEs du sexe, sommes bien souvent dans une situation déjà fragile, et que nous demandons des moyens afin de lutter contre la précarité, ce gouvernement ne promet que de nous imposer davantage de répression, et de mesures qui mettront toujours plus en danger les personnes qui subviennent à leurs besoins en vendant des services sexuels.
En matière de prostitution, la seule lutte cohérente à mener est celle en faveur des droits des travailleurSEs du sexe : dès lors, la répression du travail du sexe, soutenue par une partie de la gauche et par certaines « féministes », apparaît comme un outil du capitalisme patriarcal et raciste.
Parce que face aux nombreuses menaces, pour certaines déjà mises à exécution, que ce gouvernement fait peser sur les travailleurSEs, et qui font le jeu des exploiteurs en tout genre, patrons comme proxos, il est aujourd’hui plus que nécessaire de montrer une opposition unitaire des travailleurSEs les plus malmenéEs, le STRASS appelle à la manifestation du 1er mai, et donne RDV aux travailleurSEs du sexe et à leurs alliéEs
Jeudi 1er mai, 14h30 angle place de la Bastille / rue de la Roquette.