Pour un 8 mars féministe ! Appel à manifester et autres rendez-vous.

Capture d’écran 2016-03-04 à 11.13.07Pour la 3e année consécutive, une manifestation au départ de Belleville est organisée à l’occasion de la Journée internationale de luttes pour les droits des femmes. Cette manifestation est l’occasion, pour les femmes et minorités de genre que nous sommes, d’investir la rue afin de faire entendre nos voix, rendre visibles nos luttes, et communiquer notre colère et nos revendications.

Alors que la thématique de l’égalité entre les hommes et les femmes est désormais utilisée aussi bien par certaines organisations que par l’État pour promouvoir et appliquer des politiques sécuritaires, racistes et impérialistes, renforçant l’exclusion de certaines catégories de femmes tant des espaces féministes que de l’espace public, nous prenons le parti d’un féminisme inclusif qui reconnaît la légitimité des premières concernées à décider de leurs stratégies de lutte contre les oppressions qu’elles subissent.

Le mépris, le harcèlement, les violences sexuelles, l’exploitation, les discriminations dont nous sommes victimes constituent notre réalité quotidienne et ne sont pas des dérapages : ces violences permettent de nous maintenir dans une position subalterne et de préserver ce système inégalitaire et violent.

Le gouvernement actuel enchaîne les mesures d’austérité, accumule les lois racistes, et multiplie les mesures sécuritaires. Nous en payons le prix. Dégradations de notre santé et de notre accès aux soins, problèmes de logement, d’accès à l’éducation, contrainte économique à la vie conjugale y compris lorsque celle-ci est source de violences, stigmatisations, paternalisme, contrôle, répression, enfermements… Il s’agit de nous discipliner par tous les moyens, y compris et notamment par les violences sexistes et institutionnelles, et ce au profit d’intérêts personnels, politiques et économiques qui ne sont pas les nôtres.

La mondialisation néolibérale et son lot de guerres impérialistes et de mécanismes de contrôle des migrations n’ont déjà fait que trop de victimes. En tant que féministes, Il s’agit aujourd’hui de lutter pour notre émancipation, une émancipation collective, solidaire de touTEs celles et ceux qui paient le prix de ce système.

Pour lutter contre les violences dont nous sommes victimes, pour lutter contre notre exploitation, et parce que nous ne sommes pas dupes d’une institution judiciaire qui condamne les femmes qui se défendent, pendant qu’elle acquitte les flics qui assassinent ou décident de non-lieux pour nos violeurs, nous devons mettre en place un rapport de force offensif face au système qui produit ces violences, face à ceux qui les propagent et les entretiennent.

Pour cela nous devons réclamer une meilleure répartition des richesses que nous produisons par notre travail, y compris notre travail domestique, exiger un système de santé respectueux de nos corps et de nos décisions, revendiquer un espace public accessible à touTEs, nous montrer solidaires avec les plus stigmatisées, réprimées, et précaires d’entre nous.

Parce que cette solidarité collective est déjà celle qui nous porte au quotidien dans nos luttes, ce n’est qu’à travers elle que nous pouvons espérer une victoire.

RENDEZ-VOUS :

Samedi 5 mars, dans le cadre du festival Woman Up, au 100ecs (100 rue de Charenton, Paris 12), de 15h à 17h pour une discussion-débat : « violences faites aux travailleurSEs du sexe : état des lieux et réponses », avec le STRASS, les Roses d’Acier, et Sarah-Marie Maffesoli (chargée du projet « tous en marche contre les violences faites aux travailleurSEs du sexe »)

Dimanche 6 mars : manifestation à 14h au départ de Belleville

live-nude-girls-uniteLundi 7 mars, dans le cadre du festival Woman Up, au 100ecs, à 18h30, projection du documentaire « Live Nude Girls Unite ! » : Retour sur la grève et la syndicalisation des danseuses du bar à strip-tease le « Lusty Lady » de San Francisco dans les années 90. Le film aborde différentes questions qui s’entremêlent dans la vie des danseuses en lutte : racisme, sexisme, stigmatisation et dévalorisation de leur activité, rapports avec leurs familles et lutte contre l’exploitation dans l’industrie du sexe. Cliquez ici pour voir la Bande Annonce.

– Mardi 8 mars, au CICP (21 ter rue Voltaire), à 19h30, discussion-débat « Genre, Corps, Santé et Résistances »

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